Comme tous les établissements de santé, les Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées ou Personnes Âgées Dépendantes (EHPA / EHPAD) doivent prendre en compte le risque infectieux dans leur pratique d'hygiène et ces dernières doivent être renforcées au regard de la fragilité des personnes âgées. Cet article s’intéresse aux précautions standard qui garantissent leur sécurité sanitaire et qui doivent être appliquées systématiquement.
Vie en collectivité, diversité des intervenants professionnels et nécessité de soins accroissent le risque infectieux dans les établissements d’hébergement. L’application de bonnes pratiques hygiéniques systématique en présence des personnes âgées est donc nécessaire pour éviter la survenue ou la propagation des infections. Elles visent à protéger l’ensemble du personnel qui prend en charge les résidents, mais également les intervenants, les visiteurs et les résidents eux-mêmes, afin de diminuer le risque de transmission des infections.
Hygiène des mains : les principes de base
L’hygiène des mains, ce premier vecteur de transmission des infections, est une mesure barrière essentielle. Les mains doivent être lavées :
- chaque fois que les mains sont souillées,
- pendant les activités de soins,
- avant de manipuler des produits alimentaires,
- pendant les manipulations de linge et de déchets,
- entre chaque activité,
- entre chaque résidant,
- en début et en fin de service.
3 méthodes de lavage peuvent être utilisées (voir article « Comment bien se laver les mains »).
- Le lavage simple à l’eau et au savon.
- La friction hydroalcoolique (FHA) - solution hydro-alcoolique, gel hydroalcoolique désinfectant Disgel. Cette technique est fortement recommandée en situation d’épidémie.
- Le lavage hygiénique qui s’effectue avec un savon désinfectant en l'absence de produit hydro-alcoolique (PHA)
Notre sélection de produits pour l'hygiène des mains
Lingette hydroalcoolique | Bidon gel hydroalcoolique | Distributeur de savon | Distributeur essuie-mains |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
EN14476 | EN14476 | 0,45 ou 1 L | Distribution feuille à feuille |
Mains & surfaces | Efficacité dès 30 s (coronavirus) | Compatible gel hydroalcoolique | Compatible Tork |
En savoir + | En savoir + | En savoir + | En savoir + |
Les tenues de protection
Port de gants à usage unique
Les gants doivent être portés :
- s’il y a un risque de contact avec du sang, des liquides biologiques, des muqueuses ou une peau lésée,
- si les mains du soignant présentent des lésions cutanées,
- lors de la manipulation de de linge sale, de matériel souillé, de déchets.
Ils doivent être retirés et jetés à la fin du soin ou de chaque activité et doivent aussitôt être suivis d’un lavage des mains ou d’une désinfection par friction avant de toucher l’environnement, car le port de gants ne dispense pas de l’hygiène des mains. Le choix s’orientera vers des gants sans latex pour éviter les risques d’allergie. Ils devront aussi être non-poudrés pour pouvoir effectuer la FHA aussitôt retirés (les gants poudrés peuvent entraîner une réaction au contact du produit de friction hydro- alcoolique - gants Sensimax free LCH).
Blouse à usage unique
Le port d’une tenue vestimentaire adaptée est requis s’il y a un risque de projection ou de contact avec du sang ou un produit biologique. La tenue doit être composée d’un pantalon, d’une tunique ou d’une blouse à manches courtes. Elle doit être changée chaque jour ou si elle est tâchée. Le vêtement de travail sera complété d’une surblouse jetable pour toutes les situations de soins souillants ou mouillants. Quelques préconisations complémentaires :
- des ongles courts,
- pas de vernis,
- ni faux ongles ni ongles en résine,
- cheveux propres et attachés,
- pas de bijoux au mains ni au poignet (bague, alliance, bracelet, montre).
Port de masque facial à usage unique
Le port du masque permet de se protéger soi (toux, crachat, nez qui coule...) et de prévenir la contamination de l’autre et de son environnement (éternuement, toux, crachat, nez qui coule...). Il doit être porté dès qu’il y a un risque de projection de sang ou de liquide biologique :
- par les résidents qui présentent une toux suspecte d’être d’origine infectieuse (sauf s’ils ne le supportent pas),
- par les professionnels qui présentent une toux pouvant être d’origine infectieuse.
Il existe principalement 2 types de masques :
- Le masque chirurgical ou masque de soins répondant à la norme EN 14683 qui permet au porteur de filtrer l’air expulsé par le nez et la bouche. Ce masque réduit l’émission de gouttelettes vers l’environnement et l’entourage.
- Il est indiqué : pour les professionnels soignants enrhumés, qui réalisent des soins avec risque de projection (aspirations buccales ou trachéales, prélèvement de crachats, kinésithérapie respiratoire etc), pour les résidents qui sont suspectés ou atteints de pathologie à transmission respiratoire « Air » ou « Gouttelettes » lorsqu’ils sortent de leur chambre.
- L’Appareil de protection respiratoire (APR) de type FFP2 répondant à la norme EN 149. Ce masque de protection respiratoire protège le porteur de l’inhalation d’aérosols infectieux.
On retiendra : L’application de ces précautions standards doit être complétée par un ensemble de mesures qui porteront sur plusieurs axes :
- procédures de désinfection des dispositifs médicaux,
- procédures d’entretien et de nettoyage des locaux, incluant le bionettoyage des zones à risque,
- prévention des Accidents d’Exposition au sang (A.E.S.),
- gestion du linge et des déchets.